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Un peu d'Histoire Page 2

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Espagnols et Turcs

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Le 2 janvier 1492, les rois catholiques Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille entrent à Grenade, où régnait jusqu’alors la dynastie musulmane des Nasrides. Ce fut le début de représailles contre les Juifs et les Maures qui furent peu à peu exilés. Ceux qui refluent sur les côtes Algériennes, implorent l’appui des souverains berbères. Les Rois d’Espagne, poussés à l’action par un homme qui s’impose à la cour : Gonzalo XI menez de Cisneros, un moine à l’âme de Croisé ; il faut pourchasser le Maure hérétique en Afrique. Tout laisse du reste espérer le succès de cette guerre sainte, car les royaumes de Tlemcen et de Tunis n’ont plus qu’une autorité de façade.

Les Espagnoles choisissent l’Oranie comme lieu de débarquement. Le 3 septembre 1505 le général Diego de Cordoba appareille à la tête de la flotte, en direction de Mers el-Kébir. Le 19 mai, XI menez revêtu de ses habits pontificaux, précédé d’un franciscain qui arbore la Croix du Primat d’Espagne, fait son entrée à Oran.

En 1510 Bougie est enlevée, les maures apeurés livrent sans combat un îlot rocheux devant Alger. Puis plus à l’est c’est Tripoli qui tombe, mais les Espagnoles échouent devant l’île de Djerba.

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L’époque des Barberousse


Les Barberousse étaient quatre frères, dont Arouj et Khaïreddine, natifs de Metelin dan l’île de Lesbos. Arouj, qui s’était enrôlé à bord d’un navire pirate turc et converti à l’islamisme, fut capturé par une galère de Rhodes, et dut ramer comme forçat. Ayant réussi à s’évader, il se réfugia à Tunis. Le gouverneur Hafside de bougie, expulsé, fit appel aux frères Barberousse pou reconquérir son fief. En 1516 le Cheikh d’Alger, Selim el-Toumi, appela Arouj à son secours pour le débarrasser des Espagnols après la mort de Ferdinand le catholique. Arouj n’hésita pas à étrangler Salim de ses mains, se rendant ainsi maître d’Alger. Le nouveau roi d’Espagne Charles Quint, tenta sans succès une expédition sur Alger. Arouj s’empara de Miliana, Médéa, Ténès et Tlemcen. Les Espagnols réagirent, et Arouj dû s’enfuir de Tlemcen et fut tué au cours de la poursuite de Barberousse, lui succéda et devint le pacha émir des émirs Beylerbery et maître de la Régence d’Alger. Barberousse fait voile sur la Tunisie, s’empare par surprise de Bizerte, puis de Tunis. En mai 1535, Charles Quint se décide à intervenir. Tunis est enlevée et Barberousse se replie sur Bône.

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Charles Quint voudrait en finir avec les Ottomans en Afrique, mais il n’a pas les mains libres, car le roi de France, François 1er, a conclu une alliance avec les infidèles. Comme une trêve de dix ans donne une liberté d’action temporaire, Charles Quint se résout à une expédition contre Alger. En octobre 1541, harcelés par les Turcs éparpillés en francs-tireurs, Charles Quint installe son camp sur le Koudrat-es-Saboum, la colline du savon qui reviendra plus tard, fort l’Empereur. Mais dans la nuit du 25 au 26, la tempête s’élève, des vents violents, vinrent pousser des nuages pareils à des montagnes et les cieux envoyèrent une pluie comme celle du déluge. Les navires s’entrechoquent et beaucoup vont au fond. C’est un désastre les Turcs attaquent, et, les impériaux se servent difficilement de leurs mousquets car la poudre est mouillée. La retraite est malaisée, du fait des oueds qui débordent. Le 1er novembre l’armée embarque au cap Matifon.

L’organisation de la Régence, toute militaire, s’appuie sut la milice et la taïfa des Rais.

L a milice de Janissaires ou Odjaq, se recrute parmi les paysans d’Anatolie. Barberousse était un pirate, les marins auront un rôle éminent dans la vie de la régence. La course sur mer est d’abord guerre sainte djihad. Elle profite aux corsaires qui arraisonnent les bateaux étrangers, s’emparent des marchandises, de lingots d’or et d’argent et réduisent équipages et passagers aux conditions d’esclaves dont le rachat augmente les profits. Le plus fameux esclave, fut Miguel de Cervantes, l’auteur de don Quichotte, qui fut racheté par les religieux de la trinité pour une somme considérable de six cents ducats.

A l’inverse de l’Odjaq, la corporation ne comprend qu’une minorité de Turcs, le recrutement se fait le plus souvent parmi les musulmans chassés d’Espagne, dont de nombreux expulsés Aragon, les tagarins. La taïfa comporte ainsi beaucoup d’étrangers forbans renégats.

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La guerre de couse


La guerre de course a lieu dès les beaux jours. Le cérémonial du départ est toujours respecté : l’équipage, le raïs en tête. Un mouton est sacrifié en pleine mer, pour rendre les vents favorables. Hors de la vue d’Alger, la bannière d’étoffe précieuse, marque de la Régence, est enlevée et remplacée par les couleurs d’une puissance européenne. La chance aidant, on attaque un navire chrétien par surprise et à l’abordage, les hommes s’élancent sur le tillac, en poussant des hurlements pour abattre le courage de leurs adversaires. Si le butin est important, le navire corsaire se signale par plusieurs coups de canon, et rentre à la rade, pavillons déployés, tandis que Tavernins et négociants attendent le raïs pour acheter prises et esclaves.

En 1671, les raïs réussirent à s’imposer et confient le pouvoir à un Dey nommé à vie. Les deys se succèdent rapidement, la plupart du temps assassinés par janissaire ou raïs. Ils sont parfois des déséquilibrés, tel Mustapha Pacha, ancien balayeur, puis charbonnier, ignorant et brutal, qui emprisonne et tortura ses parents pour retrouver le trésor de son oncle. Il est mis à mort comme son successeur, un ancien laveur de cadavres qui devint maître d’Alger. Hady Alie, surnommé «le tigre » est atteint de folie sanguinaire, et fait écorcher vif le bey d’Oran, dont la peau sera bourrée de paille. Un jeune esclave nègre finit par l’étrangler.

Peu à peu turcs et Espagnols ont solidement pris pied en Afrique. Désormais chacun des pays d’Afrique du Nord, Tunisie, Algérie, Maroc, va connaître une histoire propre.

Tunis suscite les convoitises des Turc et des Espagnols, malgré le désastre naval et terrestre subi par ces derniers à Djerba, les Turcs finissent par l’emporter en 1574. La Tunisie devient une province turque dépendant de Constantinople. Cette organisation allait subsister pendant près de cinquante ans. Jusqu’au jour où le bey Mourad fonda une dynastie turque en 1612. En 1705 l’Agha, chef de la milice Austin, établit à son tour la dynastie qui porte son nom « la Dynastie Husseïte », qui se maintiendra jusqu'en 1957, année où Bourguiba destitua le dernier bey. Malgré ces changement de dynastie, la Tunisie resta jusqu’au début du XXe siècle sous la suzeraineté théorique de Constantinople.

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Le Maroc des Chérifs

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Au Maroc, les infidélités qui vont provoquer une réaction, ne sont pas les Espagnols, mais les Portugais. En 1415 ; ces derniers occupent Cirta ; leurs incursions se poursuivent pendant plus d’un siècle sur la côte atlantique, où ils fondent Santa Cruz (Agadir), Mazagan et s’emparent de Safi ainsi que d’Azemmour. Le chef de la zaouïa, Abd er-Rahman, lève l’étendard de la révolte vers 1511. Il disparaît prématurément, laissant à ses deux fils Arej et Mohamed el-Mohdi, le soin de chasser les Portugais. Tous deux font de Marrakech leur Capitale. Mohamed se fait proclamer sultan. La Dynastie saadienne durera un siècle.

Le premier grand souverain de cette Dynastie fut Ahmed « El-Mansour », qui bien que cruel despote, fut un remarquable chérif. Le Maroc fut divisé en bled-el-Makhzen soumis à l’autorité officielle et bled-es-Siba, refusant de se soumettre au Sultan.

La succession d’el-Mansour donna une lutte sans merci entre ses trois fils, et la Dynastie saadienne dut céder la place à la Dynastie alaouite.

Les alaouites descendants d’Hassan, étaient fixés dans le Tafilalet. Comme l’autorité des des saadiens s’amenuisait, Moulay Mohamed, chef de famille en profite pour créer un état indépendant dans le Tafilalet. Son frère Moulay Rachid intrigua contre lui, et mit sur pied une force qui lui permit de devenir maître du Maroc oriental. Rachid entra à Marrakech, et se fit proclamer Sultan de Fès 1666.

La dynastie alaouite venait de naître et allait connaître son apogée avec Moulay Ismaël 1672-1727.

Celui-ci, qui se méfiait des Berbères et des Arabes, se constitua en corps d’armée avec des mercenaires. La sécurité fut ainsi rétablie, mais non sans cruauté. Le Sultan donnait l’exemple en décapitant au sabre ses esclaves et prisonniers.

Le cruel despote ne voulut comme Capitale ni de Fès, ni de Marrakech, mais choisit de résider à Meknès où de nouveaux palais furent construits ? Il voulut épouser une princesse du sang, la Princesse de Conti, fille de Louis X1V et de Mademoiselle de la Vallière. Une ambassade, conduite par un corsaire, demanda la main de la Princesse, et la cour de Versailles s’en offusqua moins qu’on ne le pense ?

A sa mort, le pouvoir passa aux mains des Abid. Il fallut attendre 1757 pour qu’un Sultan énergique, Moulay Mohamed, restaurât l’ordre, et obligeât les Portugais à évacuer. Depuis ce jour, plus aucune base chrétienne ne put se maintenir sur le littoral atlantique.

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Les Turcs maîtres de la Régence d’Alger


Les Turc avaient repoussé Charles Quint en 1541 mais, à l’ouest, les Espagnols étaient installés à Oran. Le comte D’Alcaudète, gouverneur d’Oran, s’empara de la ville en 1543. Ce fut ensuite le chérif marocain, Mohamed el-Mahdi, qui occupa Tlemcen et s’empara de Mostaganem. Les marocains battus Tlemcen fut occupé par les Turcs, qui poursuivirent le chérif jusqu'à Fès en 1551.

Mais les Turcs ne pouvaient supporter la présence espagnole à Oran et Mers el-kébir, de leur côté les Espagnols s’efforçaient de mettre la main sur Mostaganem. C’est au cours d’une attaque de Mostaganem que périt le comte d’Alcaudète avec toute sa troupe en 1558. Finalement les Espagnols se laissèrent bloquer dans Oran. L’Espagne se désintéressa de ces présides, qu’elle ravitaillait difficilement et où étaient envoyés les gens de qualité tombés en disgrâce.

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La fin de l’occupation Espagnole en Oranie

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En 1708, après un siège de trois ans, la ville d’Oran dut capituler. Le 9 octobre 1790, Oran fut en partie détruite par un violent tremblement de terre. En 1792, à nouveau les Turcs occupèrent Oran, ainsi se termina l’occupation Espagnole en Oranie.

Le XVIIe siècle fut l’âge d’or de la piraterie elle constituait la ressource principale de l’Etat qui se désintéressait de ce fait de la mise en valeur du pays. Les puissances européennes tentèrent d’imposer le respect du pavillon sans succès. Ce fléau diminua au cours du XVIIIe siècle, au fur et à mesure des progrès techniques des marines européennes. Les bateaux barbaresques se trouvèrent désormais en état d’infériorité et la course devenant chaque jour plus difficile, ne payait plus. La prospérité d’Alger s’en ressentit et la ville passa de cent mille habitants au XIIe siècle à trente mille en 1830. Aussi l’autorité du dey s’amenuisait-elle chaque jour pour ne plus être bientôt qu’illusoire.

Quand la France débarqua en 1830, elle trouvera un pays ruiné et anarchique. l'identité algérienne n'existait pas, le Maghreb s'étendait de la Lybie au Maroc. Les populations d'origine phénicienne, berbère et romaine y vivaient dans une très grande pauvreté.

Le Dey théoriquement à la tête de l’Etat n’a en fait la haute main que sur Alger, Blida, Cherchell et Dellys. Le reste du pays est divisé en trois beyliks : Titteri, ouest, est, chef-lieu Médéa, Oran et Constantine. Au 16ème siècle, 30.000 esclaves étaient maintenus enchaînés à Alger. Ce sont les Deys d'Alger, nommés par les Turcs qui se maintenaient par la ruse et la force. Ceux de Constantine se vantaient d'avoir fait trancher 12.000 têtes pendant leur règne.

L’audace des pirates barbaresques en Méditerranée troublait gravement les relations maritimes. Elle finit par indisposer les puissances européennes qui réagissent en canonnant Alger. Louis X1V donna même à Duquesne l’ordre d’incendier la ville. En 1682 et l’année suivante, les galiotes à bombes de l’Amiral se présentèrent devant Alger, tandis que le consul, le vicaire apostolique Jean le Vacher, tentait de parlementer. Il fut accusé, pour avoir fait sécher du linge sur sa terrasse, de correspondre par signaux avec la flotte française. Le père fut conduit sur les remparts, attaché à la bouche d’un canon et son corps vola en éclats.

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La conquête militaire française

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Si différentes nations interviennent à l’occasion, ce fut la France qui mit fin à la domination turque sur la terre africaine. La France, pourtant, avait tenté de mener des relations amicales et commerciales avec la Régence d’Alger.

Dès 1553, les européens s’implantèrent peu à peu en Algérie. En1561 la compagnie Marseillaise, dite concession d’Afrique avait obtenu du Dey d’Alger, l’autorisation de pêcher le corail. Bastion de France fut construit auprès d’une crique pour abriter la flottille de la compagnie. Il s’agit là du plus ancien établissement français sur la côte d’Afrique, qu’on appelle aussi vieille calle, située à proximité de l’actuelle frontière tunisienne ? Les espagnols ont joué un rôle particulièrement important dans les peuplements de l’Algérie. La situation géographique a favorisée leur implantation. La partie la plus occidentale de la Méditerranée s’enfonce comme un coin en direction d’océan atlantique, faisant se rapprocher l’Europe de l’Afrique et place l’Espagne à une courte distance d’Alger. Par temps clair, des hauteurs d’Oran on distingue les côtes espagnoles et plus particulièrement le cap de Gata, dans la région d’Alméria. Cette ville andalouse n’est distante, à vol d’oiseau, que de 200km. La pauvreté de certains habitants des régions les plus proches de l’Algérie, l’Andalousie orientale, provinces

de Murcie et d’Alicante, ainsi que des baléares, les ont fait partir à la recherche d’une vie meilleure. Ce fut le cas de Jean Bastos qui a débarqué en Algérie au début des années 1830. Il créa une entreprise de tabac en 1838.

La guerre éclate en 1830, à la suite d’une affaire suspecte et déjà fort ancienne.

En 1797, le directoire, qui connaissait en France, des difficultés de ravitaillement, avait obtenu une fourniture de blé du dey d’Alger. L’affaire fut malheureusement traitée par deux rois d’Alger, deux juifs, Busnach et Bari, qui réussirent à duper tout le monde et bientôt la confusion et la méfiance régnèrent entre Paris et Alger qui réclamait le paiement de la dette contractée.

Un incident éclata le 30 avril 1827, entre le dey Hussein, homme intelligent mais violent, et le consul de France, Alexandre Derval. Devant de nombreux Européens, le Dey reprocha à Deval le manque de courtoisie de son gouvernement qui n’avait pas répondu à ses messages ; Le Dey s’emporta, jusqu’à dire à Deval : « sors chrétien, fils de chien ». L’émotion fut grande à Paris. Le conseil du Roi décida l’envoi d’une division navale, sous les ordres du Capitaine de vaisseau Collet, pour obtenir des excuses. « Je m’étonne que les Français ne me demande pas ma femme », répondit Hussein en guise d’excuses

Le blocus se révéla difficile inefficace. En. 1829, se produisit un nouvel incident, les turcs canonnèrent le vaisseau de l’Amiral de la Bretonnière, venu en parlementaire présenter au dey de nouvelles propositions.

La France se devait de réagir. L’opération contre Alger fut décidée, sur les instances du ministre de la marine, le baron d’Haussez.

S’emparer d’Alger soulève des réserves ; La marine se méfie des tempêtes et se souvient de l’échec de Charles Quint en 1541.

Le corps expéditionnaire comprend un peu plus de 30.000 hommes. La marine met en ligne 657 bâtiments, dont 103 navires de guerre.

Le 19 mai 1830, la flotte appareille de Toulon ; retardée par le gros temps, elle n’arrive en vue d’Alger que le 13 juin. Les bâtiments jettent l’ancre au milieu de la baie de Sidi Ferruch et, pendant la nuit du 13 au 14, la division Berthezène commence à débarquer, dans l’enthousiasme ; Tandis que les Turcs prennent position sur le plateau de Staouéli, Bourmont établit une place d’armes à Sidi Ferruch. Le 19 au matin, l’Agha Ibrahim, qui a sous ses ordres les contingents turcs et indigènes, attaque les forces françaises, déployées avec Berthezène à gauche, Loverdo à droite.

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