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Un peu d'Histoire page 1

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L’Afrique du Nord

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Il existe une région que nous appelons aujourd’hui l’Afrique du Nord, comprenant le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, qui possède une unité géographique grâce à son système montagneux, ainsi qu’une unité ethnique par son peuplement berbère, au même mode de vie, sous un même climat.

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Longtemps cette terre resta inconnue. Aux temps reculés, cette Afrique septentrionale retint l’attention par son histoire légendaire, rapportée par Platon, d’un monde englouti," l’Atlantide". L’Atlantide était le domaine de Poséidon, Dieu de la mer. Le premier roi de cet empire fabuleux qui s’étendait jusqu'à l’Egypte et la Tyrrhérie ( Italie), fut Atlas. Son frère, Gadir, régnait sur une partie du royaume, non loin des colonnes d’Hercule élevées par le Dieu, pour marquer la rencontre de l’océan avec la Méditerranée, et que nous appelons aujourd’hui le détroit de Gibraltar.

 

L’Atlantide, pays où abondaient fruits, épices et forêts d’arbres précieux, était riche d’un métal fabuleux à l’éclat de d’or, l’orichalque. Indignés par l’orgueil des Atlantes, les Dieux auraient englouti le continent secoué par des tremblements de terre et des cataclysmes effroyables. L’Atlantide disparut en une nuit. Aussi est-ce avec crainte que les navigateurs s’aventurèrent vers ces mers ténébreuses, chargées de mystère et d’incertitudes. Cependant l’audace aidant, les marins reconnurent peu à peu, ces terres qui forment aujourd’hui l’Afrique du Nord. La Tunisie, donnant aux régions situées à l’ouest les noms de Numédie et de Maurétanie. Les Arabes avec perspicacité, l’appelleront « Djesirat-el-maghreb », c’est à dire l’île du couchant de occident, car l’Afrique du nord est une île bordée par deux mers : la Méditerranée au nord et la mer de sable au sud.

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Ce pays portera aussi le nom de Berbérie. Pour les Romains tous les indigènes étaient des Barbares, des barbari. Les Arabes, adoptant ce terme, appelèrent les habitants des berber et le pays berbérie.

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"L'établissement des Phéniciens" 

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La Berbérie entre dans l’histoire avec l’établissement des Phéniciens sur le littoral oriental.

Les Phéniciens étaient installés en Asie mineure, en Palestine, sur la terre de Canaan, dans la plaine côtière séparant la Méditerranée des montagnes du Liban. Il s’agissait de commerçants avisés, d’habiles négociants qui pour abriter leur flotte, avaient établi trois grands ports : Byblos, Sidon et Tyr, situés au carrefour des routes entre le monde hellénique et les civilisations nées le long des fleuves, du Nil, du Tigre et de Euphrate.

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Les Phéniciens excellaient dans la première forme du commerce : le troc. Peu à peu ce commerce, s’étendait à de nombreuses autres régions. Puis les Phéniciens firent voile vers l’ouest, à la recherche des métaux précieux qui ne tardèrent pas à représenter l’essentiel de leur commerce. Il fallait beaucoup d’audace pour tenter alors une aventure maritime, avec des bateaux au ventre large, poussés par des voiles carrées, sans gouvernail, chavirant à la moindre tempête. Les cartes étaient pratiquement inexistantes et la boussole, inventée par les Chinois, qui paraissaient avoir été les premiers à remarquer la polarité de l'émant, était alors inconnue du monde méditerranéen.

 

Les Phéniciens, toutefois, connaissaient la fixité de cette étoile qui semble toujours être dans l'axe du pôle nord. C'est aujourd'hui l'étoile des Phéniciens que nous appelons étoile Polaire. Peut-être aussi avaient-ils connaissance d'éléments de navigation dont ils conservaient jalousement le secret. Bientôt, les Phéniciens atteignirent les Colonnes d’Hercule « Gibraltar ». Ils poussèrent l'audace à s'aventurer encore plous loin, là où selon les légendes, la mer était si épaisse que les bateaux ne pouvaient plus avancer, la brume si dense que le ciel en était obscurci. Ainsi les hardis navigateurs découvraient-ils les richesses du Guadalquivir en minerais précieux. Sur une île de ce fleuve qu'ils appelèrent Bistis, s'élevait la Cité légendaire de Tharsis. La ville était florissante et ses fonderies transformaient en bronze le cuivre espagnol et l'étain importé des Cornouailles et de Bretage.

Le trafic de l'or devait se faire sur les côtes du Sénégal ou peut-être même au sud du Maroc et au Maghreb où étaient échangés plumes d'autruches, ivoire, esclaves noirs, car le Sahara, moins aride qu'à l'heure actuelle, permettait des échanges par caravanes et même par chars entre le Soudan et la Méditerranée.

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"IXe siècle av; J.C. "Didon l'errante"

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Au IXe siècle avant J.C., mourut un roi de Tyr qui légua le pouvoir à ses deux enfants, son fils Pygmalion et sa fille Elissa. En fait, Pygmalion prit seul le pouvoir et Elissa épousa son oncle maternel, Acerbas. Ce dernier très riche, fut égorgé par Pygmalion et la légende rapporte qu’Elissa dut s’enfuir avec des fidèles et ses trésors vers les côtes d’Afrique où, en 814 avant J.C., elle fonda Carthage.

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Si l'on croit la légende, Elissa appelée aussi "Didon l'érrante" débarqua au pied d'une colline, dans la baie de Tunis, et proposa aux indigènes d'acquérir du terrain. Ceux-ci lui accordèrent autant de terres que pouvait en couvrir une peau de boeuf. Didon fit découper la peau en laniières très fines et put ainsi encercler tout le pied de la colline. En réalité le nom de l'Acropole de Carthage, Byrsa, signifie en Grec "peau de boeuf" d'où cette charmente légende. Le site fut appelé qart Hadasht, ce qui signifie "ville nouvelle" et dont nous avons fait Carthage.

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Carthage se composait d’une ville haute, Byrsa, d’une ville base groupée autour des ports et d’une banlieue rurale, Mégara. Il y avait deux ports à Carthage. On y pénétrait par une entrée de 21m fermée par des chaînes de fer. Le premier de forme circulaire, abritait les vaisseaux de guerre. Tout au long des quais ; se trouvaient des loges destinées à contenir deux-cent-vingt vaisseaux et des magasins pour les agrès. Au milieu de ce port de guerre se trouvait une île surélevée d’où l’amiral surveillait la mer Quant à la ville elle était puissamment fortifiée. Des remparts s’élevaient sur trent-quatre kilomètres, hauts de treize mètres, larges de neuf, la rendait quasi inexpugnable. Les rues étroites étaient bordées de maisons souvent de six étages, sans fenêtres extérieures, mais possédant chacune un patio et un puits, ce qui faisait de Carthage une ville d’architecture révolutionnaire pour l’époque.

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Rapidement un peuple de commerçants maritimes finit par s'imposer. Les Phéniciens contrôlèrent le bassin occidental de la Méditerranée, créant pour les besoins de leur commerce et la sûreté de la navigation, de nombreux comptoirs sur les côtes d'Afrique, d'Espagne, de Sardaigne, des Baléares, et surtout en Sicile et dans le Sud de l'Italie où ils se heurtèrent à leurs concurents grecs qui y étaient solidement installés.

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Didon connut une fin tragique. Le roi Herbas qui avait autorisé l'installation des Phénicienss sur ses terres, voulut épouser la reine, menaçant, en cas de refus, de déclarer la guerre. Didon feignit d'accepter, fit dresser un bûcher à l'extrémité de la ville pour offrir un sacrifice aux mânes de son mari Acerbas et, après avoir immolé de nombreuses victimes, se précipita dans les flammes.

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Au centre du port militaire se trouvaient des loges pour les galères.

Au-dessus devait être situé le palais de l'Amiral

Les guerres puniques

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Rome semblait perdue, après le désastre de Cannes. Cependant, avec courage et ténacité, elle mena une guerre d’usure, attaquant les forces carthaginoises en Sicile et en Espagne, où se les Romains de leur côté, ne tardèrent pas à s’inquiéter de l’ambition grandissante des Carthaginois. Désirant garder leur accès à la mer, Rome se dressa contre Carthage, ce fut la première des trois guerres que l’on appelle « guerre puniques ». La première guerre dura vingt-trois ans (264-241) et se termina par la victoire de Rome aux îles Agates. On peut, sans doute, manifester quelque étonnement de voir les Romains agriculteurs fort ignorants de la mer et de ses traîtrises, triompher de marins expérimentés. Mais Rome avait mis sur pied une flotte dont les équipages étaient des mercenaires grecs, égyptiens, syriens et même phéniciens. Les officiers supérieurs, capitaines de vaisseau ou triérarques et chef d'escadre ou navarque, étaient généralement des Grecs. D'autre part les Romains, peu experts à l'origine dans l'art de la construction navale, firent de rapides progrès, prenant pour modèle un bateau carthaginois capturé, ils réussirent, selon Polybe, à armer en deux mois une flotte de cent cinquante quinquérèmes, ces redoutables vaisseaux à cinq rangs de rameurs. Ils équipèrent en outre de "corbeaux", sorte de grappins qui facilitaient l'abordage et permettaient le combat corps à corps des fantassins embarqués, "les marines" de l'époque.

De cette première guerre, Carthage sortit affaiblie.

La deuxième guerre (218-201) allait permettre à un grand capitaine, Annibal de s’illustrer. Avant de quitter la terre d'Afrique, le père d'Annibal Amilcar fit jurer à son fils, la main sur l'autel, de vouer une haine éternelle aux Romains.

A vingt-six ans, Annibal devint le chef de l'armée carthaginoise. Cet homme de guerre, cruel, perfide, doué d'une vive intelligence et d'un rare esprit de décision dans des situations critiques, jalousait ceux qui pouvaient porter ombrage à sa gloire et qu'il abattait, même s'il leur devait quelque reconnaissance.

Ayant décidé d'attaquer Rome par voie de terre, il se met en route, en 218 pour l'Italie, à la tête d'une armée imposante et dotée d'une force de rupture inhabituelle : Trent-sept éléphants d'Afrique. On connait l'odyssée d'Annibal, la traversée des Alpes, la victoire de Trasimène qui ouvre le chemin de Rome. Mais le carthaginois hésite cependant à investir la ville. "Evidemment, écrira Tite-Live, les Dieux n'ont pas tout donné au même homme; tu sais vaincre, Annibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire".

Après l'éclatant succès de Cannes dans l'Apulie, Annibal s'installe à Capoue dont les délices vont être fatales à son armée. Il est du reste bientôt rappelé en Afrique, où Carthage est menacée.

istingua Publius Cornelius Scipion, surnommé l’Africain. Dès cette époque, Scipion songeait à affaiblir Carthage en la faisant attaquer par des chefs berbères.

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Rivalité des royaumes berbères

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Il existe en effet, au Maghreb, des royaumes berbères dont l’histoire est encore mal connue. Les Carthaginois avaient fondé des villes, des points fortifiés sur la côte, mais elle n’avait pas pénétré à l’intérieur du pays qui semble avoir été partagé en trois royaumes qui, en fait, étaient composés de diverses tribus acceptant plus ou moins l'autorité d'un chef l'aguellid. Ces aguellids, c'est à dire ces rois ou ces sultans, aimaient à se ceindre du diadème, étroit bandeau d'étoffe, qu'Alexandre le grand avait adopté à l'imitation des souverains de Perse. Le sceptre était un de leurs attributs et ils portaient, les jours de cérémonie, un vêtement de poupre. Ces trois royaumes étaient ceux de la Maurétanie à l’ouest, des Masaesyles au centre, avec deux capitales Siga et Cirta, et un chef Syphax; Enfin à l’est, Le royaume des Massyles avec pour aguellid Gaïa dont un fils deviendra célèbre : Massinissa. Les aguellids possédaient des palais somptueux dans les Capitales. Massinissa en avait un à Cirta

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Syphax et Massinissa avaient tous deux des ambitions politiques, tous deux étaient sollicités par Rome et Carthage. Syphax opta pour Carthage et Massinissa s’allia à Rome, ils devinrent alors des ennemis mortels.

Carthage a perdu l'appui de Syphax, Scipion l'Africain, soutenu par Massinissa, menace l'orgeuilleuse cité punique qui appelle à son secours Annibal, encore sur la terre italienne.

Annibal débarque en 203, pendant l'été, à Lemptis Minor (Lemta). Prêt à reprendre la lutte, il tente cependant, mais sans succès, de négocier avec Scipion. Aussi la guerre s'allume-t-elle à nouveau. C'est à Zama que les deux adversaires vont se rencontrer.

Scipion craignant les ravages des éléphants, prévoit une manoeuvre de defense. Il place en tête les hastaires, armés du glaive et du javelot (pilum), arme redoutable pouvant être lancée jusqu'à vingt-cinq mètres.

Du côté carthaginois, Annibal dispose sur le front de son armée, de quatre-vingts éléphants précédant les mercenaires qui forme la première ligne, les Africains et les carthaginois forment la seconde, et la troisième est composée de troupes entraînées ayant fait la campagne d'Italie.

Lorsque la cavalerie romaine et celle de Massinissa se jetèrent sur l’arrière de l’infanterie d’Annibal, la victoire appartenait aux romains. Rome allait en terminer avec Carthage et ce fut la troisième guerre punique (149-146). Après un furieux assaut de six jours et six nuits, Scipion Emilien réussit à enlever la ville.

Sur le champs de bataille de Zama, le grand Annibal vaincu dut s'enfuir (octbre 202), il dut s'exiler en Asie mineure. Scipion obtenut le triomphe et reçut le glorieux surnom de l'Africain.

L’orgueilleuse cité phénicienne fut rasée, le sol de Carthage maudit, interdit à tout homme qui voudrait y bâtir. Il faudra attendre un siècle pour que l’Empereur Auguste fasse reconstruire la ville.

Au début de l’ère chrétienne, soldats, administrateurs, colons, envahirent l’Afrique du Nord. L’implantation romaine s’effectua que très progressivement dans deux provinces : en Numédie, contrée de l’ancienne Afrique du Nord à l’est de l’Algérie, qui allait du territoire de Carthage jusqu'à la Moulouya, ainsi qu’en Maurétanie césarienne dans le centre.

Les Numides, peuple berbère nomade sait se dissimuler à la vue de l’ennemi, utilise le terrain de jour comme de nuit, et peut marcher des jours entiers avec son arme comme seule charge. Aguerri, il dresse des embuscades meurtrières aux romains, massacre les traînards et les imprudents et fait régner l’insécurité permanente.

L’armée romaine réputée invincible, est mal adaptée à une campagne coloniale. La troupe est équipée pour des batailles rangées et non pour se lancer sans arrêt à la poursuite d’un ennemi rapide et insaisissable.

La Numédie, affaiblie par des querelles dynastiques, fut progressivement conquise par les romains. Ce fut la fin des royaumes berbères. Après cent quatre-vingt-six ans de protectorat (146 avant J.C. - 40 ans après J.C.), l’Afrique allait subir l’occupation de Rome.

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L'Afrique Romaine au IIIe siècle ap. J.C.

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Rome maîtresse de l’Afrique où elle prend en mains directement l’administration des provinces : la riche proconsulaire « le grenier à blé », la Numédie et les deux Maurétanies. Rome, enrichit la colonie par l’essor donné à l’agriculture et développe l’urbanisme. Le citoyen connaît la même évolution, il peut devenir latin, puis accéder à la citoyenneté romaine, ambition suprême de tout individu. Il peut ainsi accéder aux plus hautes fonctions administratives


Rome gouverne avec souplesse. Elle sait distinguer entre les habitants ceux dont l'évolution a commencé et ceux qui se maintiennent au stade du barbare. Elle n'hésite pas à utiliser les autochtones pour administrer les cités et assurer la sécurité du territoire. L'ordre établi, Rome enrichit la colonie par l'essor donné à l'agriculture, et développe l'urbanisme, quand elle ne le crée pas de toutes pièces.

Rome impose la culture du blé dont elle avait un impérieux besoin, ainsi que la production d’huile pour la toilette et l’éclairage. Les mines d’argent, de plomb, de fer, les carrières de marbre furent exploitées.

L’Afrique du Nord a un climat réputé sec, et pourtant il tombe à Alger autant d’eau qu' à Paris. Mais, ces pluies sont irrégulières et se déversent par cataractes, les oueds se transforment en torrents et l’eau qui déborde se perd dans les terres sans pouvoir être utilisée .

Rome mit sur pied un programme pour subvenir aux besoins de l’agriculture et pour alimenter les ternes des villes. De nombreux aqueducs furent édifiés, dont certains comme à Bougie, Cherchell, Zaghouan, amenaient l’eau de vingt à trente kilomètres.

Les années passent. Rome, en proie à la guerre civile, se désintéresse de l'Afrique. César, qui a franchi le Rubicon (49 avant J.C.), poursuit son adversaire pompée jusqu'en Afrique où, en 46, il remporte l'éclatante victoire de Thapsus. Le roi de Numédie, Juba 1er, qui avait imprudemment rallié le camp de Pompée, se donne la mort, et son fils doit marcher devant le char de César, lorsque ce dernier reçoit les honneurs du triomphe à Rome. Pourtant, vingt-neuf ans plus tard, Octave, qui règne à Rome sous le nom divin d'Auguste, crée le royaume de Maurétanie pour le fils du vaincu Juba 1er.

Juba II avait été élevé à Rome, dans une vie de luxe et de plaisir. Il choisit pour capitale de son royaume Iol (Cherchell), baptisée Caesarea en hommage à Rome, Juba, passionné des lettres, des arts et des sciences, composa un grand nombre d'ouvrages dont il subsiste quelques fragments. Il embellit Iol en élevant de nombreux monuments, dont il ne reste malheureusement que des ruines.

Peut-être est-ce lui qui fit construire, près de Tipasa, le mausolée cylindriques, connu sous le nom de Kébour Roumia ou "tombeau de la chrétienne" construction mystérieuse qui a donné naissance à de nombreuses légendes.

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La cité est édifiée selon un plan généralement identique et que l'on retrouve dans les ruines magnifiques de thurburbo Majus, Djemila, Timgad,Volubilis...

L'agglomération est un carré découpé en rues perpendiculaires dont les deux principales, decumanus maximus (est-ouest), card maximus (nord-sud), aboutissent aux quatre portes de la cité. A l'intersection des deux grandes artères, se situe le lieu de rendez-vous de la population : le forum, ou se trouve la salle de réunion du conseil municipal ou curie, puis la tribune aux harangues où sont transmises les communications officielles, tandis que la justice est rendue dans la basilique et que les achats sont effectués dans les boutiques. Il y a aussi des lieux pour les spectacles : théâtre, amphithéâtre où combattent les gladiateurs contre les bêtes fauves, cirque où ont lieu les courses de chars.

Il était indispensable pour Rome de protéger sa colonie contre les raids des nomandes sahariens. elle construisit un limes. Le limes n'était à l'origine qu'une bande de terrain destinée à matérialiser les limites de l'occupation romaine, puis ce fut une ligne de défense.

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Les effectifs militaires étaient faibles, la 3e légion Augusta ; qui défendait les Aurès, ne comprenait que 5500 hommes. Elle fut d’abord cantonnée à Tébessa près de la frontière tunisienne, appelée province proconsulaire ; puis à Lambèse au pied septentrional des Aurès.

Pour pallier l'insuffisance du recrutement, on exigea des soldats un engagement de longue durée, et on s'efforça de les maintenir sur place après leur libération. Leur service militaire terminé, les soldats, devenus vétérans, recevaient de la terre, du cheptel et, implantés comme agriculteurs dans la zone du limes, ils renforçaient encas de danger les éléments d'active.

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L’Afrique terre chrétienne

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La cité phénicienne avait diffusé la pensée hellénique. Rome imposa l’esprit latin, et bientôt fleurit toute une littérature africaine. Fronton né à Cirta, Marc Aurèle et Apulée né à Madaure sont les grands écrivains de l’époque. Puis les écrivains chrétiens vont marquer à leur tour la littérature. Le christianisme fut, à l’origine, considéré par Rome comme une nouvelle secte juive à laquelle il ne fallait guère attacher d’importance. L’inquiétude commença à percer lorsque l’apôtre Paul porta « la bonne nouvelle »,en parcourant la Syrie, l'Asie Mineure, Chypre, la Grèce, l'Italie. Bien que lapidé, emprisonné, Paul organisa la communauté chrétienne.

La nouvelle religion apparut en Afrique, vers 180, sous le règne de Commode, et s'y propagea de façon étonnante. La grande figure de Tertullien domine les débuts du christianisme dans cette région. Ce fils de centurion s'était converti au christianisme vers l'âge de quarante ans, après une violence de son caractère qu'il témoigne de sa foi nouvelle. Que ce soit par la plume ou par la parole, il attaque l'autorité temporelle, n'hésitant pas à bafouer les représentants de Rome et les gouverneurs persécuteurs des chrétiens. Le sang coule sur la terre d'Afrique. L'armée n'est pas épargnée car un chrétien soldat de Jésus, ne saurait servir un empereur romain. Rome persécute les chrétiens qui refusent de porter les armes et de servir un empereur romain. En 313 par l’édit de Milan, l’empereur Constantin reconnut enfin à ses sujets la liberté d’être chrétiens.

C'est dans un climat de schisme qu'apparut le grand Saint Augustin, l'un des plus célèbre père de l'Eglise. Il devint évêque d'Hippone. Saint Augustin présenta la défense du christianisme sous l'aspect d'une lutte contre la cité terrestre et la cité de Dieu. Ce grand Africain mourut au milieu de ses fidèles, tandis que les vandales assiégeaient Hippone.

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Vandales et Byzantins

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A la fin du IV siècle, des tributs scandinaves, qui avaient déferlé sur l’Europe orientale et chassées par l’invasion des Huns, refluèrent vers l’ouest. En l’an 406 l’une des tribus, composée de Barbares germains les vandales pillent une partie de la Gaule, l’Espagne et s’installent en Vandalousie d’où le nom d’Andalousie. Attirés par les richesses légendaires de Carthage ; Genséric en 429 déferle sur l’Afrique à la tête de 80.000 vandales. Après avoir dévasté la Maurétanie césarienne, il met le siège devant Hippone qui résiste onze mois. Genséric pousse ensuite sut Carthage, Rome tente d'apaiser les convoitises du vandale en lui cédant la Maurétanie et une partie de la Numidie.

Pourtant la trêve ne dure guère et, le 19 octobre 439, Genséric s'empare de Carthage. Dès lors son audace n'a plus de bornes. Il dévaste les côtes de Sicile, d'Italie, du Péloponnèse. Il va même piller Rome, où il s'empare des vases sacrés du temple de Salomon. A son tour l’empire de Byzance tente de venger l’affront fait à Rome, et c’est encore par la ruse que Gensédric incendie la flotte byzantine. Vainqueur de ses adversaires, Gensédric est maître de l’Afrique.

D'après la légende, byzance, ville située sur le Bosphore, aurait été fondée par     Byzas, un fils de poséidéon, le Dieu de la mer. Cette cité florissante fut érigée en capitale en 330, par l'empereur Constantin qui lui léga le nom de Constantinople.

Byzance ne pouvait accepter la victoire des Vandales sur la puissance romaine, pas plus que les persécutions dont les chrétiens étaient l'objet en Afrique. Car les Vandales, qui avaient adopté une religion hérétique, l'atianisme, maltraitaient ou exilaient les prêtres catholiques. L'empereur Byzantin Justinien, résolut d'en finir avec ces Barbares.

Bien que les Vandales eussent la réputation d'avoir la maîtrise de la mer, le parti de la guerre l'emporta. Une force importante fut confiée au général Bélisaire. Le 22 juin 533, une armada composée de quatre-vingt-douze dromons, bateaux de guerre rapides ), à un seul rang de rames, et de cinq cents vaisseaux de transport prenait la mer. Trente-cinq mille hommes, des Grecs, des goths armés de lances et de longues épées. Des Alains, des Huns, des Persans, habiles archers; des Syriens, manœuvrent de lourdes massues, des Arméniens, aux sabres à double tranchant, se trouvaient à bord.

Le 31 août 533, la flotte aborda au promontoire de Caput Vada (Ras Capoudia) et l'armée débarqua. dès que les soldats eurent mis pied à terre, un heureux présage apparut : alors que l'on creusait un fossé, l'eau, si rare dans ce pays jaillit en abondance.

Gélimer, roi des Vandales attendait son ennemi devant Carthage; le combat qui s'engagea à Decimum (15 septembre 533) fut favorable aux Bysantins. Bélisaire fit son entrée dans Carthage dont les habitants lui avaient ouvert les portes. Après une nouvelle défaite à Tricamarum, Gélimer dut se rendre à Bélisaire qui fit voile sur Byzance, en 534, fut assuré à ce dernier qui, tel plus tard Abdel-Kader, finit ses jours dans l'aisance en Asie Mineure.

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Byzance avait paru à même d'assoir son autorité. A son tour elle doit céder la place à des guerriers, les Arabes. Avec l'ardeur que leur insuffle la foi en leur nouvelle religion, l'islamisme, les nouveaux conquérants surgis de leur Hedjak natal, vont déferler sur l'Afrique.

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Fondation de l’islam

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L'lorsque le maître de tous les mondes créa la terre, il répartit équitablement entre toutes les régions les roches et les eaux, les prairies et les vallées. A chaque pays échut une fraction de ces trésors du tout-puissant. l'Arabie obtint, elle aussi, sa part. Ensuite le maître des mondes résolut d'octroyer également à toutes les contrées de la terre un peu de sable, car cela pouvait être utile aux hommes. Il prit dont cet élément, l'empila dans un sac et confia à l'archange Gabriel la mission d'en effectuer une juste répartition. Or Stan jalousait le sort des humains. Au moment où Gabriel planait sur l'Arabie, Satant parvint à se glisser secrètement près de lui. Il fendit le sac. Aussitôt le sable s'écoulant de toute sa masse couvrit le pays, dessécha ses lacs et anéantit ses cours d'eau.

C'est ainsi que la légende rapportée par Essad Bey explique la désolation de l'Arabie. Ce désert était habité par des pasteurs nomades, les bédouins, et par des sédentaires occupant des oasis, en particulier deux agglomération importantes, La Mecque et Médine, qui tiraient leurs ressources du commerce et des pèlerinages.

La Mecque se trouvait au carrefour des caravanes reliant la Mésopotanie, la Syrie et la Palestine, 'c'est à dire le riche "croissant fertile" à l'Arabie méridionale, au yemen.

Les pèlerinages amenaient à la Mecque de nombreux étrangers. Il y avait, en effet, au centre de la ville, un petit temple, la "Kaaba", sorte de cube de pierre, à ciel ouvert. A proximité, une source miraculeuse, la Zemzem, que l'archange Gabriel avait, dit-on, fait jaillir du sol, guérissait de toutes les maladies.

Comme les murs intérieurs de la Kaaba étaient ornés de trois cent soixante idoles, chaque bédouin pouvait y adorer son dieu. Et, pour faciliter l'afflux des pélerins, une trêve de Dieu de quatre mois évitait aux caravanes les raids des pillards.

Ainsi tous pouvaient se rendre, sans crainte, au panthéon de la Mecque.

C’est dans ce monde païen que naquit, vers 571 Mahomet, fondateur de l’islamisme.

Il appartenait à la famille des Hachim, moins riche et moins puissant que celle des Omeya, mais plus respectée. Ayant perdu, avant sa naissance son père Abdallah, puis sa mère Amina alors qu'il n'avait que six ans, il fut recueilli par son grand-père qui le confia à une bédouine Halima. Un jour que Mahomet gardait ses troupeaux dans les montages de Taif, deux anges, dit la légende, le renversèrent, enlevant de son cœur une tache moire. Il était lavé du péché originel.

A la mort de son grand-père, Mahomet fut recueilli par son oncle, négociant qui possédait une caravane de chameaux. Il autorise son neveu à l'accompagner, lui faisant ainsi connaître les cités de Palestine et la terre des prophètes, d'Abraham, de Moïse, de Jésus. c'est alors qu'il épousa une riche veuve d'une quarantaine d'années, Khadija. Ses enfants nés de ce mariage, seule une fille, Fatima, eut une prospérité.

Mahomet, qui possédait désormais quelque fortune, continuait cependant à mener une vie simple.

Sur le mont Hitra, proche de la Mecque, dans un paysage désolé où les montagnes brûlantes prennent au crépuscule des aspects dantesques, dans les bruits mystérieux, inquiétant que fait résonner la contraction des roches trop rapidement glacées par la fraîcheur du soir, il entendit une voix : celle de l'archange Gabriel; celui-ci, qui tenait à la main un rouleau d'étoffe couvert de signes, lui intima l'ordre de "réciter". Par cette nuit de l'an 610 l'archange Gabriel faisait connaître à Mahomet qu'il était le messager d'Allah.

Alors Mahomet se mit a prêcher, ne trouvant qu'hostilité et sarcasmes chez les marchants prospères de la Mecque, tandis que les humbles l'écoutaient. Seul un riche commerçant, Abou-Bekz, se rallie au prophète. il deviendra son successeur. Mais à la Mecque, l'hostilité grandissait contre cet homme qui condamnait le mensonge, le luxe, qui louait la charité, attirant à lui esclaves et déshérités.

Mahomet dut s'exiler et s'enfuir à Médine, ville du négoce, qui lui fit toutefois bon accueil. Ceci se passait en 622, et cette date, celle de l'égérie on l'émigration marque le point de départ de l'ère musulmane.

L’adoration d’Allah est la base de la religion musulmane qui pourrait se résumer dans la profession de foi qui doit faire tout musulman : « Il n’y a pas d’autre Dieu que Allah et Mahomet est son prophète ».

Les Arabes pénétrèrent au Maghreb, Okba-ben-Nafi apparut dans le sud oriental du Maghreb qu’il dévasta et fonda Kairouan. Okba ; tombé un moment en disgrâce, reprit son commandement et poussa vers l’ouest jusqu'à l’Atlantique. Okba tomba dans une embuscade tendue par Kocïla à Tahonda à une vingtaine de kilomètres de Biskra où il trouva la mort en 683.

C’est alors qu’à la tête de la résistance contre les Arabes, apparut une femme légendaire Kahena. Elle souleva la région des Aurès et le chef de l’armée arabe, Hassan, fut vaincu.

Profitant d’une division chez les berbères, Hassan se mit à nouveau en campagne. Kahena tomba vers 702 près d’un rocher des Aurès appelé depuis lors Bir-el-Kahena. Hassan décapita lui-même la reine et envoya sa tête à Damas.

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Les Royaumes éphémères au IXe siècle

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Après avoir subi l’occupation des Phéniciens, des Romains, des Vandales, des Byzantins, le Maghreb semblait destiné à subir la domination des Arabes. Ces derniers, bien que peu nombreux, paraissaient avoir assis leur autorité, et la religion musulmane supplantait le christianisme. Mais les Berbères, toujours aussi farouchement indépendants, allaient se dresser contre l’envahisseur, tandis que se constituaient trois royaumes autonomes, dont la vie sera éphémère. Leurs capitales seront Tahert, Fès, Kairouan.

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Ancre 9

Au Xe siècle, le Maghreb est partagé en deux royaumes quasi indépendants : à l’ouest le royaume Hammadide, à l’est, le royaume ziride.

Les Béni Hilal envahirent le Maghreb en 1051 et entrèrent d’abord à Kairouan. Ils commencèrent une œuvre de dévastation, l’invasion des Hilaliens fut un fléau, semblable à une armée de sauterelles, ils détruisirent tout sur leur passage.

La période hilalienne sera cependant de courte durée, avec l’arrivée des Almoravides qui déferlent à leur tour sur le Maghreb.

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Epoque Almoravide et Almohade

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Du Sahara aux Pyrénées l'époque almoravide (1069-1147)

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Dans l'adrar de Mauritanie, au nord du Sénégal, vivaient des berbères, les Lempoumas, qui avaient poussé jusqu'au Sahara. Ces hommes qui menaient une vie pastorale, se protégeaient des mauvais esprits par un voile, le litham. Ils professaient la magie, l'idolâtrie, et n'embrassèrent l'islamisme que de façon tiède, au troisième siècle de l'hégire.

Mais un jour de 1035, un lemtouna fait le pèlerinage de la Mecque, et au retour, il recueille à Kairouan, l'enseignement d'un homme pieux qui met à sa disposition un de ses disciples, Ibm Yassin. Ce dernier accompagne le Lemtouna en Mauritanie où son apostolat ne rencontre guère de succès. Dès lors, Ibm Yassin se retire avec ses fidèles dans un couvant, un ribat où une grande austérité préside aux mœurs. Le nombre des fidèles va croissant, et si l'on étudie le Coran dans ces monastères qui connaissent une discipline rigoureuse, on y prépare aussi la guerre sainte. Les fidèles acceptent le fouet, les punitions; boire ou mentir est châtié de quatre-vingts coups de fouet, tandis que le néophyte en reçoit cent pour fautes dont on le présume coupable. Bientôt, ces hommes du ribat, les almorahitiens, que nous appelons les Almoravides vont déferler sur le Maghreb.

Sous le commandement d'un chef militaire, Yahya, les Almoravides foncent vers le Nord '1055-1056, s'emparent de Sijilmara et de Taroudant, tandis que, dans le Nord, ils s'affranchissent de la tutelle de l'empire noir de Ghana.

Mais la grande épopée almoravide sera le fait d'un illustre capitaine, IBM Tachfin, un saharien courageux, résolu, et juste. Celui-ci installa son camp dans un lieu pourtant redouté des voyageurs. L'endroit serait parfait s'il y avait de l'eau. Mais un saharien sait y remédier, et des puits sont creusés, l'arbre du pays, le palmier est planté. ainsi naît Marrakech (1060).

Franchissant le haut Atlas, IBM Tachfin s'empare de Fès, puis met le siège devant Tlemcen. Nedrona, Oran, Alger (1082) sont ensuite enlevées, IBM Tachfin ne poussant pas plus loin vers l'est .Il regagne Marrakech, satisfait de ses victoires. IBM Tachfin est bientôt appelé en Espagne où les rois de bandes arabes et berbères, les Reyes de Taïfas ,serrés de près par les catholiques, font appel aux Almoravides. Ceux-ci malgré l'opposition du grand chevalier, le Cid Campeador, avancent jusqu'aux Pyrénées; Ils sont au faîte de leur gloire.

Après la mort d'IBM Tachfin, l'empire almoravide s'effondre sous les coups des Almohades.

Les Almohades (1145-1266)

Ce sont des Berbères montagnards, les Almohades qui succèdent aux nomades sahariens almoravides.

A la fin du XIe siècle, n'acquit dans l'Atlas marocain un enfant nommé IBM Toumert; parvenu à l'âge d'homme, il s'attribua le titre de Mahdi, "le dirigé de Dieu" né d'une famille qui brillait par sa piété, IBM Toumert se montra avide d'instruction, passant ses premières années à lire le Coran. Il se plaisait à fréquenter les mosquées et reçut le surnom d'açafou, c'est-à-dire (clareté) à cause du grand nombre de bougies qu'il y faisait allumer.

IBM Toumert effectua un séjour en Orient où il reçu l'enseignement d'El Ghazzali, qui prêchait l'amour de Dieu et le rétablissement de la moralité. De retour au Maghreb, IBM Toumert se montra un sévère censeur des mœurs de ses compatriotes. Déjà à bord du bateau qui le ramenait su la terre d'Afrique, il avait brisé les jarres de vin de l'équipage. A Bougie, les mœurs dissolues, le luxe ostentatoire des costumes, les soirées passées en beuveries le scandalisèrent. En insultant les faux dévots, en brisant les amphores de vin, il ne tarda pas à irriter les autorités locales qui l'expulsèrent, et il dut se retirer au alentours de Bougie avec ses fidèles. C'est là qu'il fit la connaissance d'Abd el-Moumin. Ce dernier était fils d'un potier habitant un village proche de Nedroma, au nord-ouest de Tlemcen.

Partant pour l'Orient, Abd el-Moumin s'était arrêté à Bougie. Il y fut séduit par IBM Toumert, par sa morale austère, son rayonnement, et devint le plus fidèle et le meilleur disciple du maître. Les deux hommes prient ensemble la route de l'ouest et s'installèrent dans le haut Atlas marocain.

IBM Toumert s'y proclama descendant du Prophète et organisa une communauté qui prit comme symbole de régénération l'étendard blanc, alors que celui des Almoravides était noir

IBM Toumert mourut peu après son successeur, Abd el-Moumin, une des grandes figures du Maghreb.

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Abd el-Moumin, ce charlemagne berbère, est maître du Maghreb. Il meurt en 1163, la succession échoit à son fils Yousouf, puis à Yacoub el-Mansour. C’est sous son règne que sont construites l’étonnante Giralda de Séville, la Koutoubiya de Marrakech et la tour de Hassan à Rabat.

Tandis que déclinait la puissance almohade, trois nouveaux royaumes apparaissaient érigés par des Berbères : Ifrikiya, un descendant du cheikh Abou-Hafs proclamait l’indépendance, et créait la dynastie hafside en 1236 dont Tunis devenait la capitale. Au Maghreb central, Tlemcen était choisie pour capitale. Au Maroc, les Beni-Merin s’étaient emparés du pouvoir et Fès devenait la capitale des Mérinides. Ces trois royaumes connaissent des difficultés internes, et leur ambition les conduit à se combatte presque sans interruption.

En 1337, les Mérinides s’emparent de Tlemcen qui reste onze ans sous leur domination.

Malgré ces temps troublés par la guerre et les désordres intérieurs, chacun des royaumes connaît pourtant une période éclatante. Tunis qui tend à remplacer Kairouan est une ville florissante où brillent les arts, les sciences et où le commerce est prospère. Quant aux Mérinides, leur art rayonne de la terre africaine jusqu’en Andalousie. Ils donnent un éclat supplémentaire à leur capitale en fondant Fès la neuve. Palais hôtels, mosquées, medersas attirent les étrangers. A Tlemcen, ils élèvent monuments et mausolées, tandis qu’à Rabat, ils édifient la Nécropole de Chellah. La vie intellectuelle y est intense, c’est à Tlemcen que finira ses jours Sidi bou Medine, l’un des saints les plus réputés du Maghreb. C’est dans cette ville que vivront le génial historien ibn Khaldoun et le grand théologien Senoussi.

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