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Un peu d'Histoire page 6

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"Vive l'Algérie française !"

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Finalement, ce n'est pas à Alger mais à Mostaganem que le général de Gaulle, le 6 juin 1958, criera : "vive l'Algérie française!"

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Le général de Gaulle n'hésite pas, pour comprendre, à venir se faire expliquer la situation sur le terrain.

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Au soir du 4 juin 1958, le général de Gaulle prononce un discours au balcon du gouvernement général à ses côtés :

le général Salan, Pierre Guillaumat, Jacques Soustelle et les représentants des anciens combattants. 

 

 

 

Dès le 4 juin 1958, le nouveau président du conseil arrive en Algérie. Sa première visite est pour Alger qui l’a ramené au pouvoir. Au balcon du gouvernement Général, escorté des généraux et des fidèles, il lance son désormais inoubliable : je vous ai compris. Puis les étapes de Constantine, Oran, Bône et Mostaganem, où il s’écrie vive l’Algérie française. (C’est la seule fois – un lapsus ?). Il reviendra de nombreuses fois en Algérie mais, à chaque voyage désormais, on guettera la « petite phrase », symptôme de l’évolution de son plan.

Début juin croyant la partie gagnée, le comité de salut public, transmet une motion réclamant la suppression des partis politiques et l’abrogation de la loi-cadre. Le général fait savoir qu’il juge l’envoi de ce texte fâcheux et intempestif.

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De 1958 à 1962 la guerre d'Algérie est le principal problème politique que doit affronter la Ve République. Rappelé au pouvoir par l'armée et les Européens d'Algérie qui attendent de lui qu'il maintienne la souveraineté française, le général de Gaulle ne semble pas avoir d'avis arrêté sur la solution à apporter au conflit.

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Par une opposition toujours croissante au conflit les français prouvent au général de Gaulle que la Nation est lasse d'une guerre qui semble sans issue? Progressivement, le général se convainc que la poursuite de la guerre use sans profit les forces nationales et épuise le pays, le détournant des grands projets dans lesquels il souhaite l'engager.

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En septembre 1958, après son retour au pouvoir, le général de Gaulle propose au F.L.N., la "paix des braves". C'est à dire une reddition honorable. Cette offre, peu attrayante pour ses interlocuteurs, étant restée sans réponse, le président de la République Franchit en septembre 1959 une étape décisive en reconnaissant le droit de l'Algérie à l'autodétermination. Sous la pression des circonstances, il est conduit à définir progressivement le contenu de cette autodétermination et, de discours en conférences de presse, ne cesse de se rapprocher des conception du F.L.N.. Ainsi évoquant en 1960 "l'Algérie Algérienne", puis la "République Algérienne", pour aboutir en 1961 à l'idée d'un "Etat algérien souverain".

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Le quatrième voyage du général est marqué, le 3 octobre par un discours prononcé à Constantine où il est venu parler de l’avenir de l’Algérie : Algériennes, Algériens, je suis venu ici pour vous l’annoncer. C’est la transformation profonde de ce pays, si courageux, si vivant, si difficile et souffrant, qu’il faut réaliser… Le général veut donner à ce pays des structures agricoles et industrielles modernes. Il veut que soient scolarisés les deux tiers puis la totalité des filles et des garçons.

Ce qui marquera le plus la communauté européenne sera, le 16 septembre 1959, la proclamation par de Gaulle du droit des Algériens à l’autodétermination.

A la fin du mois de décembre 1958, le général Salan quitte Alger. Il est remplacé par deux hommes nouveaux le délégué général Paul Delouvrier et le général Maurice Challe nouveau commandant en chef.

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En prenant son commandement Challe trouve une situation contrastée : Depuis deux ans l’armée a remportée sur la rébellion, des succès incontestables. Le territoire urbain a été vaincu, le F.L.N. a perdu la bataille d’Alger. Les barrages installés sur les frontières tunisienne et marocaine, apparaissent de plus en plus hermétiques. Mais la guerre n’est pas gagnée pour autant. Les opérations reprennent à partir de l’Oranie et se déplacent vers l’est, elles se développent ainsi des régions les moins affectées par la rébellion vers celles qui sont les plus dures, l’Aurès, la Kabylie et le Constantinois.

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Paul Delouvrier de son côté, pour écarter définitivement des aspiration indépendantistes, engage un effort économique, social et éducatif considérable.

En novembre 1958, le autorités du F.L.N. déjoueront un complot des colonels, en Tunisie, le G.P.R.A. étant accusé d’une trop grande mollesse à l’égard de Bourguiba, lequel est soucieux de limiter la liberté d’action de l’A.L.N. sur son territoire.

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De février à avril, en Oranie, les unités rebelles voient la destruction de la moitié de leur potentiel. Deux mille cinq cents fellaghas de la Wilaya V sont mis hors de combat, tués ou prisonniers. L’effet est très sensible sur les populations les ralliements se multiplient.

D’avril à juin, c’est le tour de l’Algérois. Le terrain se révèle plus difficile, notamment dan l’Ouarsenis, mais plus de deux mille rebelles de la Wilaya IV sont mis à leur tour hors de combat et de nombreuses armes sont récupérées.

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La redoutable Kabylie, demeurée depuis plus de quatre ans l’un des principaux foyers de la rébellion, débute le 21 juillet, l’opération Jumelles se poursuit jusqu’en décembre, avec la quasi-destruction de la célèbre Wilaya III. Challe conduit directement les opérations. Près de 40 000 hommes sont engagés dans ces sanctuaires de la rébellion que sont la vallée de la Soummam, le massif de l’Akfadou ou les monts du djurdjura. Pendant des semaines, chaque meschta, chaque grotte, sont méthodiquement fouillées. Les embuscades montées par les commandos de chasse se multiplient. Les points d’eau et villages sont constamment sous surveillance, ce qui contribue à isoler les combattants rebelles de la population. Le bilan est spectaculaire : près de 5 000 fellaghas sont éliminés. Puis Challe frappe dans le Nord Constantinois, où il met en oeuvre les opérations pierres précieuses – Rubis, en petite Kabylie, Turquoise dans la région de Djedjelli – émeraude dans le secteur de Guelma – Topaze enfin dans l’Egough. Partout, des centaines de fellaghas sont mis hors de combat. Traquées les dernières bandes sont coupées de la population ; dont le contrôle passe progressivement aux forces françaises. A l’évidence, la force militaire de la rébellion est désormais réduite à sa plus simple expression. Fin décembre Challe Prévoit de poursuivre l’action au cours du printemps et de l’été de 1960, en complétant le nettoyage de l’Algérois et du Constantinois et en s’attaquant au bastion des Aurès. Il ne pourra mettre en œuvre ce programme. A Paris, ou on lui reproche sa mollesse au cours de la semaine des barricades de janvier 1960, et il est rappelé au mois d’avril.

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Retour d'opération pour les hommes, la sécurité impose de "respecter les distances" entre chaque homme de l'unité.

 

Aït Hamouda, dit Amirouche, a, sur un coup de bluff, pris le commandement du maquis de la zone de Michelet en remplacement d’Amar Aït Cheikh, abattu lors d’un accrochage. Mis devant le fait accompli, Belkacem krim, commandant la Wilaya III, n’apprécie guère cette façon de s’autoproclamer ; il le convoque à son P.C. Sûr de son fait, Amirouche se présente avec un rapport écrit qui impressionne Krim. Amirouche est donc officiellement mandaté. Sa discipline stricte, féroce même, l’a fait accepter. Il donne l’exemple. Plus tard, intoxiqué par une manœuvre du capitaine Léger, chef du groupement de renseignement, Amirouche, qui commande ensuite la Wilaya III, se croit trahi. Il déclenche une véritable campagne d’épuration. Elle visera d’abord les cas douteux : les intellectuels – d’autant plus qu’ils viennent de la ville – les supplétifs déserteurs, les permissionnaires et les tièdes. Terreur et suspicion s’étendent ainsi. Plusieurs milliers d’Algérois loyaux envers le F.L.N. où innocents vont disparaître en quelques mois, victimes de tortures ignobles et d’exécutions massives. A la terreur succèdera la haine, et les colonels y perdront leur prestige.

Le 6 mars 1959, Amirouche quitte les forêts de l’Akfadou à destination de Tunis où il doit exposer ses problèmes et réclamer des renforts. L’itinéraire choisi le mène vers le sud, au-delà de Bou-Saada où il doit retrouver Si Haouès, commandant la wilaya VI. Ils feront route ensemble, escortés par deux Katibas. Mais les excès de précautions imposés par Si Haouès leur fait perdre du temps et indisposent Amirouche, habitué à couvrir en fonction du terrain entre 50 et 70 km par jour. Cependant, il a confiance en son homologue, combattant courageux et tacticien avisé.

De l’autre côté, le colonel Ducasse patron du 6ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine, rayonne dans l’oued-Naïl. Ayant mal supporté les pertes que lui a infligé Amirouche le 6 janvier 1959 ’21 tués, dont le légendaire Graziani, et 32 blessés), Ducasse n’aura de cesse de le défalquer. La mort de Graziani lui est d’autant plus cruelle que celui-ci, en le soutenant, alors qu’ils étaient prisonniers des Viêts, lui avait permis d’en sortir.

D’après des renseignements recoupés, Amirouche risque de se trouver sur sa route. Le trajet jusqu’au barrage est long et difficile, et la ligne Morice, ultime obstacle, n’est pas le moindre.

Le 25 mars une bande importante est accrochée dans le djebel Zemba, à l’ouest de Bou-saada. A la fin des combats, 150 rebelles grisent sur le terrain. L’interrogatoire d’un prisonnier révèle que ces hommes, sacrifiés pour créer une diversion, ont permis à leurs deux chefs et à quelques dizaines de djounouds, de filer plus au sud.

Des reconnaissances à vue de piper, des contrôles de populations, confirment leur passage. Le 27 mars, un petit groupe est signalé dans le djebel Tsanneur, à 60 km au sud-est de Bou-Saada. Le 28 au matin toutes les troupes de bouclage giclent des G.M.C. et prennent position sur les points désignés. Une heure plus tard, un accrochage a lieu sur les crêtes. Atteint par des coups de feu tirés à bout portant, un voltigeur de pointe s’effondre. La riposte est violente, mais rétablit l’équilibre. Devant une levée de rochers et une grotte, un groupe s’engage dans l’entrée d’où s’échappe de la fumée, soudain, deux silhouettes apparaissent devant le sergent Melchers. Tir instinctif de sa mat-49, elles s’effondrent. Au moment de ramasser leurs armes, il n’a que le temps de faire un écart et d’entrevoir un fell, brandissant un colt 45. Le coup de feu de l’adversaire s’est perdu avec l’écho. Peu après, Melchers s’approche du cadavre… qui porte une fine moustache. Il ignore qu’il vient d’abattre le colonel Si Haouès. Pendant ce temps, ses camarades ont réduit les autres rebelles et fait des prisonniers. L’un d’eux âgé de 16 ans seulement parle : Amirouche est là, en tenue de léopard avec casquette Bigeard. Durasse annonce la nouvelle à ses compagnies avec les consignes impératives de vigilance. Cette fois-ci en bas de la cote 1250, une dizaine de fells, découragés, tentent de se défiler dans un lit d’oued à sec. Le sergent Nagy, estimant ses chances, entraîne son groupe pour les intercepter. Quand ils déboulent devant eux, les fuyards n’ont eu le temps de réagir. Plusieurs rafales les cueillent à courte distance. Des corps gisent sur la rocaille. Le premier tombé à l’écart, est mort. En tenue camouflée, mais sans casquette, le colonel Amirouche venait d’être abattu.

Au cours de cette guerre, le marché des armes est florissant et les trafiques affluent de toute part. L’Egypte, sera le principal fournisseur d’armes à la rébellion. Mais c’est la taxation générale de tous les Algériens qui ramènera le plus de fonds. Le cartier indigène de la Casbah, environ 70 000 personnes, doit verser 150 millions de franc par semaine. Les Algériens travaillant en Europe et surtout en France, n’échapperont pas à l’impôt. Tout réfractaire ou retardataires est puni, torturé, exécuté en cas de récidive. Les millions récoltés sont véhiculés par des sympathisants français « Les porteurs de valises », parmi lesquels on trouve des artistes, des comédiens, des médecins et des prêtres…

Hors de cette ambiguïté, une petite fraction d’opposants a la guerre s’est mué en quelques années, en groupe de soutien actif au F.L.N. Pour ces activistes, le combat des Algériens semble si juste qu’ils ont même estimé de leur devoir d’aider les rebelles à combattre la France et son armée.

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Jean-Paul Sartre, qui prendra la tête des signataires de manifestes contre la guerre en Algérie.

et qui ne cachera à aucun moment ses sympathies pour le F.L.N.

 

Ces activités tombent les unes après les autres dans les mailles du filet tendu par la police. Le procès le célèbre dit du « réseau Jeanson » aura lieu à partir du 5 septembre 1960.

Le 14 octobre 1956, un ex-tracteur canadien, le Saint Briavels, rebaptisé Athos est arraisonné à 80 milles nautiques allant vers les côtes marocaines. A bord les marins français découvrent le butin : 75 mortiers,40 mitrailleuses, 75 fusils-mitrailleurs, 1300 fusils 242 pistolets-mitrailleurs, 2000 obus de mortier. C’est une mauvaise affaire pour le F.L.N. L’argent qui devait assurer le paiement, sera saisi par un commando français dans la région de Nemours.

Malgré les nombreux arraisonnements tout au long de ces années de guerre, la rébellion a toujours trouvait les moyens de se faire ravitailler en armes, bien que les derniers temps l’approvisionnement devenait de plus en plus difficile.

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la semaine des barricades

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Des pourparlers, plusieurs fois rompus, s'ouvrent avec le F.L.N. dès 1960. ils aboutissent finalement en 1962 aux accords d'Evian qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie.

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Cette évolution vers l'indépendance qui jalonne les prises de position du général de Gaulle provoque une vive tension entre le pouvoir d'une part, l'armée et les européens d'Algérie de l'autre. Considérant que c'est par leur action et en s'engageant tacitement à maintenir l'Algérie française que le général de Gaulle doit son retour au pouvoir, ces derniers ont le sentiment d'avoir été trompés.

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En janvier 1960, les activités d'Alger déclenchent la "semaine des barricades" que l'armée laisse se développer. Le cafetier Ortiz dans le centre d'Alger, l'avocat Lagaillarde aux facultés créent des réduits retranchés. l’effervescence est dans les esprits. La Gaillarde et Ortiz ont décidé de sauter le pas et rameutent leurs hommes. Le dimanche 24 au matin ; Lagailarde et une poignée de ses amis occupent plusieurs bâtiments des facultés d’Alger. Ortiz incite son rival et transforme le PC des unités territoriale en quartier général. S’étant placés dans l’illégalité, ils vont désormais se laisser porter par le désordre qu’ils ont provoqué car la foule est grondante et n’obéie plus. Il suffit d'un discours du général de Gaulle pour que le mouvement privé de perspectives politiques et qui n'a pas réussi à entraîner l'armée, s’effondre de lui- même.

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Le 29 janvier 1960, de Gaulle parle à la télévision, le rappel à l’ordre est brutal, il rétablira l’ordre public, sans tarder, et sans atermoiements ? Lagaillarde accepte de se rendre, il est écroué quelques heures après. Oriz se cache dans une ferme, puis s’enfuit en Espagne.

Pendant ce temps le général de Gaulle fait appel au pays qui le légitime. Durant toute l’année 1960, il parcourt l’Algérie et rencontre les officiers des pitons et des djebels dans leurs mess de campagne. En France, des révolutionnaires qui n’acceptent pas l’inaction, choisissent de porter les valises du F.L.N. Toute l’ambiguïté de la guerre d’Algérie se révèle.

 

Le dernier voyage du général, se déroulera en décembre 1960, dans des conditions difficiles ; Le général a parlé de la république Algérienne a venir qui aura son gouvernement ses institutions et ses lois… Le 9 décembre le général est a Aïnt temouchent. Conspué par la foule européenne, il serre les mains des musulmans, qui l’acclament à la sortie de l’Hôtel de Ville. Même accueil à Tlemcen où des échauffourées opposent Musulmans et Européens. Le voyage a été mouvementé et les troubles qui l’ont accompagné, notamment à Alger, ont fait 123 morts et 600 blessés.

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Le voyage du général de Gaulle en Algérie en janvier 1960

Le rôle de l’armée est essentiel, a dit le général, elle n’appartient pas à un clan. Elle n’a pas d’intérêts sur ce sol, sinon celui de l’honneur de la France. Ce n’est pas à l’armée de faire de la politique. Son honneur et son devoir, c’est simplement de servir…

Quelques mois plus tard, ce message a été entendu, malgré les déchirements que cela impliquait

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Le nom du ministre résidant Lacoste restera attaché à la guerre d'Algérie. Le général de Gaulle lui rendra

hommage. Sur le plan politique comme sur le plan militaires, Lacoste tenta, de toutes ses forces, de rétablir 

en Algérie la paix et la liberté pour tous.

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Le début des négociations

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Une rencontre historique et autorisèrent a lieu le 28 mars 1960 à la préfecture de Médéa,le responsable politique de la Wilaya IV, le commandant Si Lakhdar, rencontre le conseiller aux affaires algériennes du général de Gaulle, Bernard Tricot et le colonel Mathon. Elle est suivie deux mois plus tard, d’une autre rencontre, au même endroit. La possibilité d’un cessez-le-feu est évoquée.

Tandis que les troupes du général Challe balaient le cœur du Maghreb et que les survivants de l’A.L.N. de l’intérieur se terrent dans les montagnes les plus inaccessibles, une première tentative de conclure une paix des braves, se faisait jour. Elle demeurera secrète, au début, aussi bien les dirigeants du F.L.N. que pour l’ensemble de l’armée française, à l’exception de son commandant en chef et de quelques officiers des services de renseignements. Même mis en accusation après sa participation au putsch d’avril 1961, le général Challe ne révélera rien des contacts entre Si Salah, commandant la Wilaya IV et l’entourage immédiat du général de Gaulle et de Michel Debré. 

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Le 9 juin 1960 dans la soirée, les trois chefs de la Wilaya IV embarquent pour Paris à bord d’un S.O. Bretagne. Si Lakhdar, Si Salah et Si Mohammed, ils sont accompagnés de Bernard Tricot et du colonel Mathon qui, une fois à Villacoublay, escortent leurs invités jusqu’au château de Rambouillet. Après une nuit blanche, le lendemain à 22 heures les trois commandants algériens et leurs hôtes français sont reçus par le général de Gaulle, à l’Elysée. De cette rencontre sous haute tension, il ressort que le chef de l’Etat promet aux Dyounouds, qui déposeront les armes, de leur reconnaître le statut de combattants, qu’il leur sera permis soit de regagner leurs villages, soit de s’engager dans l’armée française, soit d’entrer dans un centre de formation. Et le général insiste sur la nécessité de bâtir l’Algérie. Les chefs de la Wilaya IV précisent alors qu’ils sont prêts à cesser les combats et qu’ils accepteront l’autodétermination.

Tandis que Si Salah tente de convaincre Mohand One Hadj, chef de la Wilaya III Si Mohammed, liquide deux des instigateurs des contacts avec Paris.

Si Salah n’obtient aucun succès auprès des kabyles, il sera tué, en juillet, au cours d’une opération conduite dans le Djurdjura, par le 22eème bataillon de chasseurs alpins. Si Mohammed signalé dans un faubourg de Blida, sera abattu, l’année suivante par les hommes du 11e choc.

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Le référendum sur l' autodétermination

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Le Putsch d' Alger

 

 

En janvier 1961 le référendum sur l'autodétermination du peuple algérien donne raison au général de Gaulle, le oui l’emporte sur le non et représente 56,6% des inscrits et 75 % des suffrages exprimés. 

 

Quatre généraux poussés par vingt colonels, s’insurgent en avril 1961. De Gaulle rassemble la France contre le « quarteron ».

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de gauche à droite et de haut en bas : Le général Salan et le général Challe, le général Jouhaud et le général Zeller.

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Le "quarteron" est rarement réuni.

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En avril 1961 l'alerte est plus sérieuse. Quatre généraux de premier plan dont deux anciens commandants en chef en Algérie (Salan et Challe), l'ancien chef de l'aviation en Algérie (Jouhaud), l'ancien chef de l'état-major de l'armée de terre (Zeller), provoquent un putsch à Alger. Soutenus par une partie des unités, et se préparent à tenter une opération militaire en métropole. Le refus des soldats du contingent de suivre les rebelles, une série d’arrestations en métropole des partisans du putsch, une très ferme intervention télévisée du chef de l'Etat amènent en quelques jours la désintégration du mouvement qui apparaît comme privé d'assises solides.

La date du 20 avril est retenue, les chefs rebelles doivent gagner Alger, en profitant notamment des sympathies conservées dans l’armée de l’air. A l’exception de Salan, retardé, tous se retrouvent à Alger le 20 avril au matin. Les unités sûres ne sont pas nombreuses, mais elles font toutes partie des troupes d’élites.

24 heures passent avant le déclenchement du putsch. A Alger, secouée par des attentats au plastic, le bruit à une fois de plus couru, d’une action militaire hostile au gouvernement.

A 20 heures, la sûreté signale des mouvements de troupes suspects. Après minuit, le 1er REP investit Alger et procède à l’occupation systématique des bâtiments publics. Les hauts responsables de l’Etat sont arrêtés. La radio commence à émettre pour le compte des insurgés.

Les premiers coups de feu éclatent dans une mêlée générale. On voit du cinquième étage une femme en robe de chambre tirer au pistolet sur les gendarmes. L’ordre de repli est donné alors qu’un fusil-mitrailleur mis en batterie fauche les forces de l’ordre. On comptera une vingtaine de morts dont 14 gendarmes, et près de 150 blessés., le couvre-feu est donné, Alger est décrétée en état de siège.

A Paris, de Gaulle enregistre une allocution qui, à partir de 4h le lundi est diffusée toutes les heures : L’émeute qui vient d’être déclenchée à Alger est un mauvais coup porté à la France… j’adjure ceux qui se dressent à Alger contre la patrie, égarés qu’ils peuvent être par des mensonges et par des calomnies, de rentrer dans l’ordre nationale. Dès lors, le sort des activistes est scellé. En métropole, le gouvernement n’écoute plus les élus algériens venus leur dire que les insurgés lutteront jusqu’à la mort. La police procède à une cinquantaine d’arrestations dan les milieux extrémistes de droite. Le député jean Marie le Pen (poujadiste) est gardé à vue.

A Paris, rien n’a d’abord filtré, le chef de l’Etat n’est prévenu que vers 2 heures du matin, les forces de sécurités sont mises en alerte.

Le lendemain matin, un conseil des ministres exceptionnel décrète l’état d’urgence.

Alors que plusieurs ministres commencent à s’affoler, de Gaulle reste imperturbable et précise : Ce qui est grave dans cette affaire, c’est qu’elle n’est pas sérieuse.

A Alger les conjurés perdent du temps, enfin rejoint par Salan, Challe, Jouhaud et Zeller s’emploient à rallier l’armée.

De Gaulle a annoncé qu’il parlerait le dimanche 23, à 20 heures. Dans les cantonnements de toute l’Algérie, les postes à transistors sont allumés. Le message du Président de la République est un vrai coup de semonce. Déjà Challe a renoncé, lui qui voulait une reprise de pouvoir en douceur a maintenant peur de faire couler le sang. Alors que la métropole se prépare à faire face à un éventuel lancé de parachutistes, l’Algérie se trouve coupée du monde. Challe est le premier à jeter l’éponge, Salan et Susini veulent encore résister et lance un appel aux européens. Mais il est top tard, le 1er REP commence à évacuer la ville. Peu après, Challe et Denoix de Saint marc se rendent. Les autres putschistes ont choisis la clandestinité, où déjà une organisation se prépare à les cacher, le temps de l’O.A.S. commence.

Le putsch n’a duré que quatre jours, l’hostilité d’une bonne partie du contingent, le loyalisme de la marine et de l’armée de l’air ont condamné cette entreprise.

Le 17 octobre 1961, dans un climat de tension extrême le F.L.N. organise une marche de protestation. Il souhaite qu’elle soit pacifique. Sans armes et sans drapeaux, qu’agitent désormais les populations des quartiers arabes dans la grande ville d’Alger. En vertu de l’état d’urgence proclamé, au moment du putsch et jamais levé, toute manifestation sur la voie publique reste interdite.

Dans Paris, au cours de la journée, des rafles ont lieu à Belleville, Montmartre, à la goutte d’or, Saint-Séverin, les halles. Des rumeurs circulent, on parle d’exaction de noyades en seine.

La police attendait 1500 manifestants sur les Champs-Elysées et la concorde, vers 19 heures les Algériens forcent les barrages et pénètrent dans un véritable piège. Ils défilent silencieusement et quand les matraques s’abattent sur les têtes, le seul slogan est une Algérie algérienne. Il y aura 1100 interpellations. La manifestation aura fait des milliers de blessés et 100 à 300 morts Algériens.

Avec le référendum sur l’autodétermination, ce fut la reprise des négociations avec les dirigeants du F.L.N. Le contact est confié à deux hommes d’une fidélité et d’une discrétion absolue, Georges Ponpidou familier du général et de Bruno de Leusse. La rencontre à lieu en Suisse à Lucorne et Neuchâtel. L’intermédiaire est toujours Me Boumendjel, flanqué de Boulharouf, représentant le G.P.R.A. En même temps, de Gaulle reçoit Bourguiba à Rambouillet. La Tunisie est prête à favoriser les négociations. En Suisse les discutions se poursuivent en une approche de moins en moins technique et qui déborde sur la préparation d’entretiens au plus haut niveau.

Peu à près, les activistes de tous bords se retrouvent dans l'organisation de l'armée secrète (O.A.S.), qui par une série d'attentats en France et en Algérie, s'efforce d'abord d'empêcher tout accord avec le F.L.N. Un attentat revendiqué par l’O.A.S. tue le maire d’Evian, lieu supposé de la prochaine rencontre.

Le 5 février 1962, le général de Gaulle fait savoir à la presse que l’issue de la guerre est proche. Louis Joxe, Robert Buron, Jean de Broglie ont quitté Paris pour la station de Rousse, tout proche de la frontière Suisse. Le 11 février, ils y sont rejoints par Belkacem Krim, Saad Dalhab, Ben Tobbal et Yazid. Les deux parties ont une seule volonté : ne plus échouer.

Les 17 et 18 février, Joxe fait la navette entre les rousses et Paris. De Gaulle a beaucoup cédé : sur le Sahara, sur les garanties apportées aux européens.

Très vite, les discutions se passent mal, elles échoppent, aussi bien sur les garanties à donner aux français d’Algérie que sur les modalités du cessez-le-feu.

Le retard apporté à négocier la paix et l’indépendance rend toute co-habitation impossible.

Les attentats commis par l’O.A.S. visent d’abord des établissements publics ou administratifs. Ils visent ensuite les personnalités qui s’opposent notamment aux activistes ou qui détiennent une part du pouvoir gouvernemental. Une fois les accords acquis à Evian, l'O.A.S. tente d'en rendre l'application impossible en pratiquant le terrorisme à grande échelle. enfin lorsqu'il s'avère que cette tactique est vaine, elle se lance comme mot d'ordre de rendre l'Algérie au F.L.N., dans l'état où la France l'avait trouvée 130 ans plus tôt, elle déclenche une campagne de destruction systématique. Bénéficiant de l'appui d'une grande partie de la population européenne qui voit en elle son dernier espoir, l'O.A.S. entre en conflit avec les autorités de l'armée française en Algérie. Ces mots d'ordre vont conduire à de dramatiques affrontements au cours desquels l'armée, prise à partie par la population, fait usage de ses armes, provoquant des morts et des blessés.

Les commandos de l’O.A.S. s’en prennent aux masses musulmanes et pas seulement dans les quartiers d’Oran et d’Alger. Le but recherché est de rendre irrémédiable la coupure entre les deux communautés afin que l’une d’elles « l’européenne » ne puisse choisir d’autre voie que celle du combat total. L'indépendance de l'Algérie s'accompagne du départ de la plus grande partie de la communauté européenne, qui quitte avec déchirement et en abandonnant l'essentiel de ses biens ainsi qu'une terre où elle était née, pour affronter un difficile reclassement en métropole.

Pourchassée par la police, l'O.A.S. ourdit de multiples complots pour assassiner le général de Gaulle. Celui-ci n'échappe à la mort que de justesse lors d' l'attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962. Il semble même qu’à un moment, celui qui précède les accords d’Evian de mars 1962, l’O.A.S, misent sur le bénéfice que leur donnerait la vacance du pouvoir. Les victimes du terrorisme de l’O.A.S. seront des milliers, impossibles à dénombrer avec précision. Pour celles qui ont été recensées, le chiffre passe de 600 en août 1961 à 900, en février 1962. 

La conséquence de l’emploi du plastic ira à l’encontre de ce que souhaitait l’O.A.S. Les Français de la métropole, vont se rassembler autour d’une idée fixe : se débarrasser le plus rapidement possible de l’Algérie française et de ses partisans.

Le chef de la délégation française Louis Joxe dépend directement de l’Elysée. Il n’a qu’une marge de manœuvre très mince. Les délégués algériens n’ont guère plus de latitude, mais ils ont pour atout de constater tous les jours que les français veulent aboutir, particulièrement à n’importe quel prix.

 

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Le cessez-le-feu le 19 mars 1962

 

 

On ne peut que regretter que l'indépendance fut bâclée pour les Français d'Algérie comme pour les Algériens

 

L’acte final se jouera à Evian le 7 mars. Il ne durera qu’une dizaine de jours.

L’appellation d’accords d’Evian comportent un ensemble de textes bien distincts. Le plus évident de ces documents est l’accord de cessez-le-feu en Algérie fixé le lundi 19 mars 1962 à midi, heure locale, et paraphé par le gouvernement français et le G.P.R.A. Il précise qu’il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l’ensemble du territoire algérien le 19 mars à 12 heures. Ce n’est ni une armistice, ni une capitulation, mais un arrêt officiel des combats. L’O.A.S. s’enfonce dans une guerre civile Les attentats et les nombreux massacres qu’il commettra, semant la terreur dans la population, ne modifie en rien les fait : la guerre d’Algérie proprement dite s’est achevée le 19 mars 1962.

Pendant des siècles, l’Algérie fut envahie par les Phéniciens, les romains, les Vandales et Byzantins, Espagnols et Turcs. Puis à son tour, la France l’envahit et met fin ainsi à la domination Turque. Sur cette terre, façonnée par le labeur opiniâtre des médecins, des ingénieurs, des colons, des instituteurs, le drapeau français ne flottait plus et les européens d'Algérie quittaient leur terre natale. Ils partaient, regrettés par beaucoup d’amis algériens avec lesquels ils avaient presque toujours entretenu des relations de confiance, nées d’une vie en commun. Comment auraient-ils pu oublier la gloire dont s’étaient couverts les musulmans sur les champs de bataille pour défendre l’honneur de la France.

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L'Exode des Français d'Algérie

Ancre 5
Ancre 6

Juillet 1962

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A la signature des accords d'Evian, le ciel tombe sur la tête des français d'Algérie, la situation se tend à cause des exactions du FLN envers la Communauté Européenne, et les Harkis.

Les représailles, les vengeances commencent à s'organiser, alors que l'ordre de respecter le cessez-le-feu a été donné aux troupes françaises, de son côté l'OAS décrète la politique de la terre brûlée, et empêche le départ des Français d'Algérie vers la métropole.

Une grande peur s'installe chez les européens qui ne se sentent plus en sécurité sur leur terre natale, en dépit des clauses d'Evian. Bien que les accords prévoient qu'ils pourront demeurer en Algérie, il apparaît au plus grand nombre l'impossibilité de rester dans un pays qui va passer aux mains du GPRA, et prendre le tournant du socialisme.

La crise est profonde à cause du nombre de rapatriés que la métropole va devoir intégrer. A cause également du sentiment généralement hostile des hexagonaux à l'égard de ces ni Français ni Algériens, dont de Gaulle lui-même jugeait qu'ils étaient les premiers responsables de leur sort. Les assassinats, les exactions sommaires poussent la majorité de la population française à quitter l'Algérie.


Cette population que l'on appelait les" Pieds Noirs", se composait de 1830 à 1962, de Juifs originaire d'Espagne provenant de l'exode de l'Espagne de 1492, où, chassés par la misère des provinces Levantines et Andalouses qui s'établirent en Oranie, de Mahonnais et de Majorquins qui se fixèrent dans la Mitidja, de Maltais et de Siciliens qui s'installèrent dans la province de Constantine, et de Familles Alsaciennes et Lorraines qui choisirent la Kabylie et l'Oranie.


Alors que le gouvernement prévoyait le rapatriement d'environ 100.000 Français, 700.000 rapatriés déferlèrent dans les ports bordant la méditerranée, dont 450.000 débarquent à Marseille qui étouffe littéralement sous cette marée humaine. En six mois, l'Algérie se vide de sa population européenne.


Cet afflux de rapatriés oblige les pouvoirs publics à improviser. En se heurtant à l'hostilité de la population métropolitaine le Maire de Marseille Gaston Defferre qui, dépassé par les événements prononce une petite phrase que les Pieds Noirs n'oublierons pas "Qu'ils aillent se réadapter ailleurs" Bien qu'il ne faisait que de relayer l'opinion de ses administrés.


C'est dans l'urgence que des Centre d'accueils et des Centres d'hébergements sont mis en place afin de pouvoir absorber toutes ces personnes, environ 20% sont dépourvues de ressources , de lieu d'hébergement, et arrivent sans bagage.


Un peu à la fois, des mesures de réparation et d'accompagnements se mettent en place pour ces rapatriés.
mesures financières :


Aux mesures d'urgences ont succédé à partir de 1970, des mesures d'indemnisation.
Prestations d'accueil, allocation de départ, indemnité forfaitaire de déménagement, allocation mensuelle selon la situation de famille.
Prestations sociales, subvention d'installation.
Aide au reclassement accord de prêts de réinstallation estimé à 4,5 milliards d'euros soit 5% du budget de l'Etat de l'époque. indemnisation pour leur biens perdus en Algérie.


La grosse majorité des rapatriés s'installèrent en métropole, mais certains ont préférés, après leur indemnisation, partir pour l'Etranger.


Aujourd'hui, tous ces rapatriés sont bien intégrés, une forte majorité a choisis le sud de la France pour s'installer. Cette triste page de notre Histoire n'est plus pour eux qu'un mauvais souvenir, sauf pour quelques nostalgiques de l'Algérie Française.


Par l’acquisition de son indépendance, l’Algérie venait d’obtenir son identité nationale. Dès lors, l’Algérie comme le Maroc et la Tunisie, se trouvait désormais seule face à son destin.

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Le Problème des Harkis

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Les accords d'Evian scellèrent l'avenir des supplétifs, prévoyant une large amnistie, tant pour les partisans du gouvernement et de l'armée française, que du N, et de l'ALN. Ces citoyens de statut de droit social, sont considérés politiquement comme des futurs Algériens du nouvel Etat indépendant. Ils doivent être rendus à la vie civile, désarmés, et renvoyés dans leur foyer.

Les Harkis étaient des hommes servant à partir de 1956 dans des Harkas (unités d'auxiliaires musulmans de statut civil rattachés à une unité militaire française en Algérie.

La motivation des ces hommes était diverse. Ils peuvent selon le cas avoir été guidés par l'attrait de la solde, par le désir de vengeance contre les violences du FLN envers les populations, par souci de protéger leurs biens et leurs familles, ou encore par patriotisme français.

3 solutions leurs sont proposées : 1) l'Engagement dans l'armée régulière pour une minorité, 2) revenir à la vie civile avec prime de licenciement, et de reclassement, ou 3) reconduire un contrat de six mois, pour laisser un temps supplémentaire de réflexion. Les mesures financières proposées ont l'avantage pour les pouvoirs publics d'éviter un afflux massif en France de Harkis avec leurs familles. Seuls, les Harkis réellement menacés sont rapatriés vers la Métropole.

Cette politique préalable de limitation volontaire du nombre de transférés est liée à plusieurs considérations : Les Harkis sont considérés par le gouvernement comme un groupe globalement inadaptable à la société française.

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Malgré les mesures de limitation des transferts, confrontés aux exactions du FLN à leur égard après l'indépendance, de nombreux Harkis sont massacrés, considérés comme traître par le FLN. Des dizaines de milliers de Harkis sont tués, sans qu'il soit possible de donner un bilan exact.

Finalement plus 15.000 à 20.000 Harkis et leurs familles rejoindront la Métropole de 1962 à 1968. Le contexte particulier de violence et d'anarchie politique, pousse de nombreux Algériens à venir en France.

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Les Harkis qui ont quitté l'Algérie sont venus se réfugier en France, où ils furent transférés dans des Camps du Larzac et de Bourg-Lastic, puis déplacés vers les camps de Rivesaltes, de Saint-Maurice-l'Ardoises et Bras, pour finalement être reclassés à la périphérie des villes.

L'insertion des Harkis en France s'est avérée difficile. Ils ont vécu dans des conditions délicates et ont connu un taux de chômage élevé.

Tardivement la France a reconnu sa dette envers les Harkis et sa responsabilité dans leur tragédie. Un timbre a été édité en leur honneur en 1989, et surtout la loi du 11 juin 1994, qui leur a attribué une allocation d'indemnisation et a reconnu leurs souffrances.

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Par décret du 31 mars 2003 une journée national d'hommage aux Harkis, le 25 septembre donne lieu chaque année à une cérémonie officielle à Paris en reconnaissance des sacrifices consentis du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d'Algérie.

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L’heure de la décolonisation ayant sonnée, l’Algérie, comme tout autre pays colonisé, aurait pu obtenir son indépendance par une négociation loyale pour le bien de nos deux Nations. Malheureusement une poignée d’hommes influents, voulant préserver leurs propres intérêts, n’ont pas hésité à plonger toute une génération dans la souffrance l’entraînant dans une guerre inutile.

La France et l’Algérie ont un passé en commun, que l’on ne peut rayer de l’Histoire. Aujourd’hui, bannissant les sentiments de haine et de rancœur, sachons pour le bien de tous, tourner cette page douloureuse et envisager l’avenir avec sérénité.

Des signes encourageants de réconciliation se font jour de chaque côté de la méditerranée. On se souvient de l’accueil plus que chaleureux qui avait été réservé au président de la République Jacques Chirac, premier chef d’Etat français à se rendre à Alger depuis l’indépendance.

L’Algérie  aujourd’hui en plein développement, se prépare à un tourisme de masse.

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D’autre part, l’accueil des Français qui se rendent en Algérie est prometteur. Beaucoup d’Algériens souhaitent profondément que les liens entre nos deux pays se resserrent, ils le prouvent par leur attachement à la France, soit dans le cadre de leurs études, où viennent s’installer avec leur famille définitivement chez nous, où plus particulièrement viennent avec une grande confiance, se faire soigner dans nos hôpitaux, tel récemment le Président de la République algérienne Bouteflika.

Nul doute, que dans un avenir proche, de nombreux Français iront visiter ce merveilleux pays. 

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En ce début d’année 2007, souhaitons la paix dans le monde. Combien de conflits entre les peuples engendrent la violence, la haine, et se traduisent par des guerres sanglantes. Beaucoup d’êtres humains innocents paient de leur vie ou restent handicapés par la folie des hommes. Que peut on espérer apporter à l’humanité en détruisant son semblable ?

En se penchant sur le passé, il est évident de constater qu’aucune guerre n’a réellement apporté le bonheur d’un peuple. Seule la négociation dans un esprit de bonne volonté honnête et sincère permet de résoudre les différents et d'accéder au droit à la vie et au bonheur de tous.

Sachons tirer les leçons du passé afin de ne plus commettre les mêmes erreurs.

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Conclusion

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